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Le département des hauts-de-seine veut exclure les mères et les enfants sans papiers des PMI et du planning familial

le 01 April 2018

Pour Elsa Faucillon, députée PCF des Hauts-de-Seine, « Patrick Devedjian s’inscrit complètement dans la logique gouvernementale de tri et de remise en cause de l’inconditionnalité de l’accès aux soins.

Ils n’ont pas honte !. Le département des hauts-de-seine veut exclure les mères et les enfants sans papiers des PMI et du planning familial.

Le pôle Solidarité du département des Hauts-de-Seine a décidé d’évincer les femmes et enfants étrangers et ne disposant pas de titres de séjour des centres de protection maternelle et infantile (PMI) et de planification et d’éducation familiale (CPEF). Une circulaire adressée fin février aux personnels de ces structures départementales, mais qui concerne également les centres conventionnés, ordonne aux médecins et sages-femmes « d’orienter exclusivement et sans délai toute femme enceinte ou enfant nécessitant des examens complémentaires, sans droits ouverts ou en cours d’ouverture, vers un centre qui pratique le Pass hospitalier ». Outre le fait que les Pass hospitaliers concernent, pour la plupart, des actes de médecine qui n’ont rien à voir avec l’accompagnement périnatal ou la petite enfance, pour Elsa Faucillon, députée PCF des Hauts-de-Seine, « Patrick Devedjian (président LR du conseil départemental) s’inscrit complètement dans la logique gouvernementale de tri et de remise en cause de l’inconditionnalité de l’accès aux soins, voulue par Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur ». Au-delà du caractère discriminant de cette circulaire à la limite de la légalité, la députée y voit également une nouvelle attaque contre le service public. « En empêchant les personnes les plus vulnérables d’accéder à ces centres, les chiffres de fréquentation vont bien sûr baisser, laissant croire ­à l’inutilité de leur existence. »

Ce sont pourtant les seuls espaces où les plus démunis peuvent avoir accès à des mesures de prévention médicale, psychologique et sociale, ainsi qu’à des actions de dépistage. Pas totalement inutile, alors que le gouvernement présentait hier le volet prévention de sa stratégie de santé… Ce sont de plus des espaces de proximité où s’instaure une relation de confiance pour des personnes en perpétuelle insécurité du fait de leur statut administratif.

Emilien Urbach mardi 27 mars 2018 l'Humanité