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Fin de la politique de soumission aux marchés financiers en Grêce

Fin de la politique de soumission aux marchés financiers en Grêce

le 31 mai 2015

    Le 6 mai 2015, 120 personnes ont assisté à la soirée sur la fin de la politique de soumission aux marchés financiers en Grèce organisé par le Parti communiste français, le Front de gauche et le Parti de la gauche européenne en présence de Vangelis Goulas coordinateur de Syriza sur Paris et Anne Sabourin du PGE.

     

    Vangelis Goulas explique la nouvelle situation.

    Les trois institutions, commission européenne, banque centrale européenne, FMI, regroupées sous le nom de Troïka se baladaient comme des empereurs, en donnant des ordres. Maintenant c’est fini, c’est le gouvernement grec qui écrit les lois, c’est le parlement grec qui vote les lois. La Troïka avait un seul objectif : faire tomber le gouvernement par asphyxie financière, par faillite. Cela a été évité avec l’accord du 20 février, accord non respecté par ces trois institutions. La BCE devait mettre l’argent dans l’économie grecque mais ne l’a pas fait car elle pensait que le gouvernement n’aurait pas de soutien populaire. La Troïka qui voulait continuer de baisser les salaires, augmenter la TVA, continuer les privatisations, n’avait pas prévu les manifestations spontanées en Grèce et les vagues de soutien international en Europe. Son plan a échoué. Le gouvernement est toujours là et bénéficie du soutien de la commission de la vérité sur la dette publique avec la participation des citoyens. La commission doit étudier le pourcentage d’illégitimité de la dette publique qui ne peut pas être remboursée. Le gouvernement demande à l’Allemagne les réparations de guerre envers la Grèce.

    Les mesures que Syrisa met en place sont le rétablissement des salaires et des retraites, des conventions collectives, du SMIC à 751 euros, la gratuité de l’électricité pour les foyers les plus modestes, la gratuité du système de santé, un changement sociétal : les enfants d’immigrés acquièrent automatiquement la nationalité grecque, c’est le droit du sol.

    Les oligarques grecs qui ont les contrats publics ne payent pas leurs impôts. Le but de l’adversaire, c’est d’humilier le peuple grec et les autres peuples pour montrer qu’il n’y a pas d’autre alternative.

     

    Selon Anne Sabourin, ce qui se passe actuellement en Grèce, illustre tout à fait les pratiques autoritaires et le poids de la finance sur les peuples.

    On assiste également à une guerre de l’information. La bourgeoisie grecque possède une grande partie des médias mais il y a eu la remise en route de la télévision grecque. Ce qui se passe en Grèce, c’est ce qui se passe actuellement en France et dans beaucoup d’autres pays européens. Ce qui se joue : c’est la démonstration de la possibilité d’une issue positive de progrès et d’une alternative politique, la démonstration que nous pouvons atteindre l’équilibre budgétaire en augmentant les recettes et en arrêtant l’austérité, la démonstration qu’il est possible de mener une politique qui améliore la vie des gens. La réussite du gouvernement Syriza peut faire beaucoup de choses pour la France qui est actuellement un des pays les plus sous pression de la Commission européenne. D’ailleurs, la possibilité d’y envoyer la Troïka  a été envisagée.

    Syriza a besoin du soutien de l’Europe et de construire un mouvement européen. Aider les grecs, c’est nous aider nous-mêmes en combattant l’austérité dans les pays européens.