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Pierre Laurent reçu par les syndicalistes à l'hôpital de Nanterre

Hôpital de Nanterre : grandes colères des personnels de l’hôpital

« On a envie de les prendre par le colbac et de leur dire venez voir comment on travaille »

Pierre Laurent est reçu par les syndicalistes de l’hôpital de Nanterre

Au niveau national, le gouvernement a fait voter, par sa majorité, 10 milliards d’euros d’économies, d’ici 2 ans, dont 3 milliards pour les hôpitaux. 22 000 suppressions d’emplois sont encore prévues. Cela veut dire moins d’offre de prévention, de soins et extension des déserts médicaux.

 

C’est dans ce contexte qu’en juin 2015, a été décidé le transfert de la pneumologie de l’hôpital Max Fourestier de Nanterre vers l’hôpital Louis Mourier de Colombes, soi-disant pour mieux répartir les activités. Alors qu’à Louis Mourier n’existait pas de service d’hospitalisation en pneumologie, celui de Nanterre venait d’être rénové. Or, ce service est absolument indispensable car une partie des malades sont, pour beaucoup, en grande précarité, en raison de la présence d’un pôle social d’accueil. La pneumologie rapportait 30% des recettes. Un accord cadre avait été signé avec Louis Mourier, avec le préfet de police, président du conseil d’administration de l’hôpital qui stipulait que Max Fourestier devait récupérer 40 lits d’unité de soins de longue durée, mais seulement 30 lits ont été ouverts, faute de personnels. Ceci entraîne des pertes qui ne sont pas compensées.

 

Pour compenser le départ de la pneumologie, un service de chirurgie ambulatoire devait se développer, mais le dossier a été retoqué à cause d’un problème d’anesthésiste. Mais on manque d’anesthésistes. Les conditions de travail offertes à l’hôpital sont tellement précaires que les médecins n’ont pas envie de venir y travailler. C’est donc Louis Mourier qui récupère la chirurgie ambulatoire. Le personnel l’apprend par article de presse. Mais, Louis Mourier est déjà débordé, il ne pourra pas absorber tous les malades de Nanterre et de Colombes.

 

Un gel des investissements est appliqué pour résorber le déficit. Pourtant, 7 blocs opératoires ont été achetés, en 2008, utilisés à 50 %. Où se trouve la gabegie ? . Les achats sont gelés au niveau du matériel, de l’entretien des bâtiments ce qui implique des conditions de travail très difficiles, au quotidien Le personnel est découragé, dégouté, en grande souffrance. Déjà, 180 postes ont été supprimés. On peut apprendre du jour au lendemain que son poste est supprimé. Des CDD sont renouvelés indéfiniment. L’offre de soins diminue. L’objectif est-il de supprimer les soins à l’hôpital de Nanterre ?

 

L’offre d’hébergement de 224 places dans le centre d’accueil de longue durée pour des personnes très précarisées va être supprimée, sans proposition de nouveaux placements. Un travail formidable est fourni par le personnel qui soigne des personnes défavorisées, désocialisées, en déshérence. C’est un travail de longue haleine. Il faut gagner la confiance. Que vont devenir ces personnes qui commencent à se reconstruire ? Le service public se désengage de l’accueil des plus défavorisés au profit de l’associatif qui sera dans l’impossibilité de rendre les mêmes services.

 

L’hôpital est là pour répondre aux besoins de la population et pas pour faire des profits. On assiste à la mise en route d’une catastrophe. Il faut se révolter, ça suffit.

 

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Pierre Laurent reçu par les syndicalistes à l'hôpital de Nanterre

le 11 octobre 2015

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