Paroles entendues
Le destin social et médico-social de l’hôpital est indissociable.
Sur les 247 personnes accueillies tous les soirs au CHAPSA, 10 % sont vues en consultation. Ils viennent car il y a un accueil sanitaire soignant et chacun peut avoir son examen médical dans la demi-heure qui suit.
Selon l’avis sur les discriminations fondées sur la précarité sociale, rendu le 26 septembre 2013, de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, 75% de la population touche un salaire en dessous de 795 €. Les discriminations contribuent à accroître l’exclusion sociale. La discrimination fondée sur le social et le politique génère un sentiment de honte, de culpabilité et de souffrance de ne pas être considéré à égalité avec les autres êtres humains. C’est la banalisation du mépris et de l’indifférence à l’encontre des plus pauvres.
50 % des personnes qui ont droit au RSA, 29 % des personnes qui ont droit à la CMU ne le demandent pas.
150 agents sont menacés et ne savent pas ce qu’ils deviennent, les conditions de travail sont dégradées, on met en danger la vie des patients.
La santé publique n’est pas une marchandise.
Pas de projet de bassin de vie. Suppression de l’orthopédie, de l’urologie, les patients devront aller se faire soigner plus loin.
Comment Nanterre peut-elle continuer son chemin sans hôpital, en laissant une place grandissante au privé ?
Triple trahison car il y ait vécu un accord sur un projet équilibré pour inscrire l’hôpital dans l’avenir, pour les médecins, pour les personnels, pour la ville. Tous tentaient de réinscrire l’hôpital dans un espace urbain.
A Nanterre, on n’enterre pas l’hôpital.
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