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Le féminisme, l’une des visées d’un projet transformateur

Le féminisme, l’une des visées d’un projet transformateur

 

L’actualité révèle, si besoin était, combien les violences sexistes touchent tous les milieux. Après un collectif de femmes journalistes qui dénonçait le machisme ambiant en politique, ce sont maintenant des élues et collaboratrices qui dénoncent avec courage le harcèlement sexuel dont elles ont été victimes. Partout il est temps que la loi du silence soit rompue et qu’aucun harceleur ne soit au-dessus des lois. Si nous voulons gagner l’égalité entre les femmes et les hommes il faut que toute la société affiche une tolérance zéro vis-à-vis de ces violences archaïques. C’est le combat des féministes, c’est le combat communiste, c'est notre combat, nous qui nous revendiquons d’un féminisme-lutte de classes !

Les violences sexistes sont l’expression ultime d'une société patriarcale, signifiant que l’homme a tout pouvoir sur la femme qu’il considère comme « sa propriété ». Parmi les violences, la prostitution joue un rôle singulier. Si le viol est désormais qualifié de crime, l'affaire du Carlton a montré que le recours à la prostitution permet d'en acheter l'impunité. Traite des êtres humains, relais culturels et politiques, lobbies... Nous sommes en présence de réseaux criminels extrêmement lucratifs. L’abolition de la prostitution constitue donc un enjeu de civilisation. C’est pourquoi elle est soutenue par la grande majorité des associations féministes et portée historiquement et sans ambiguïté par le PCF, le MJCF, l’UEC qui revendiquent l’égalité afin de permettre, à chacune et à chacun, l'expression d'une sexualité libre et non contrainte.

Si faire reculer toutes les violences faites aux femmes est un préalable pour faire progresser l’égalité, de nombreuses autres conquêtes sont nécessaires. Toutes exigent de lutter simultanément contre le patriarcat et le capitalisme.

Le patriarcat, véritable système d'oppression cantonnant à l'origine les femmes à un travail gratuit au sein de la famille - pour mieux entretenir la force de travail que les hommes mettent à la disposition du capital - repose désormais sur une inégale répartition des tâches, des responsabilités et des rémunérations entre les hommes et les femmes à tous les niveaux.

Le droit au travail des femmes reste une conquête chèrement acquise et ouvre vers une liberté, l’autonomie financière. Mais précarité, temps partiels imposés, doubles-journées sous-payées se conjuguent d’abord au féminin.

Et ce ne sont ni l’ANI (Accord national interprofessionnel) ni la loi Macron, encore moins le projet loi Travail, contre lequel la mobilisation ne faiblit pas, qui sont de nature à renverser ces inégalités, bien au contraire.

L'urgence est à gagner l'égalité dans la vie familiale, professionnelle et publique. Chaque nouvelle conquête remet en cause, non seulement, l'ordre patriarcal mais encore l’aliénation capitaliste, et fait progresser la société toute entière. C'est bien pourquoi les réactionnaires de tous bords, « Manif pour Tous » en tête, manifestent une telle fébrilité face aux avancées féministes .

Nous voulons mettre la révolution féministe à l'ordre du jour : Abolition de la prostitution, lutte contre toutes les violences, autonomie financière, droit à la contraception et à l’avortement, partage des pouvoirs politiques et économiques, baisse du temps de travail sont des conquêtes nécessaires sur le chemin de l’émancipation humaine.

Mais pour y parvenir, la convergence des luttes et des idées est nécessaire : il s’agit d’articuler les luttes anticapitalistes, antiracistes et féministes, sans les hiérarchiser, de les mener de manière solidaire pour faire reculer toutes ces dominations, de permettre des convergences sans nier les identités, autrement dit, en partant des aspirations individuelles, de produire des luttes collectives !

C’est un beau défi que nous appelons tou-te-s les progressistes à relever.

Matthieu Bauhain (92), Hélène Bidard (75), Laurence Cohen (94), Camille Lainé (93)

 

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le 30 May 2016

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