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Rencontre de l’AFPS avec le maire d’Aïzaria Mousa Alshaer

A l'occasion des 4èmes Assises de la coopération décentralisée franco-palestinienne, à Paris, Mousa Alsaher, maire d'Aïzaria, ville de la banlieue de Jérusalem est venu en France pendant quelques jours. Le 22 octobre, il a rencontré Patrick Jarry, maire de Nanterre. La coopération forte entre Nanterre et Aïzaria continue ! Puis le samedi 24 octobre, Mousa a rencontré une délégation de l’AFPS de Nanterre.

Mousa nous a fait part de la situation dramatique actuelle à Jérusalem. Depuis le début octobre, tous ceux qui sont morts, sont des jeunes, des enfants, qui sont nés après les accords d’Oslo, signés en 1993. La plupart ne faisait rien. Les soldats tirent pour tuer. Quelques exemples des exactions des soldats. Une femme dans la rue tenaient ses lunettes de soleil dans la main, les soldats ont prétexté que c’était une arme, ils l’ont tuée. Un israélien ressemblait un arabe, ils l’ont tué. Des israéliens ont fait boire de l’essence un palestinien et ils y ont mis le feu. L’armée connaît ceux qui ont commis le crime mais ne veut pas les arrêter. Dans la rue, un fils s’est disputé avec son père et l’a tué, un soldat a tué le fils car il a cru que c’était un terroriste. Les soldats fouillent les cartables des élèves de six ans pour les terroriser.

Les provocations sont quotidiennes. Par exemple, les colons viennent sur l’esplanade des Mosquées (troisième lieu saint de l’Islam après la Mecque et Médine) pour danser, les soldats font un cordon pour les protéger. Forcément c’est une humiliation pour les palestiniens qui enragent.

Rien ne change depuis les accords d’Oslo. Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, pendant sa visite en Palestine, a fait un discours où il a dit 36 fois qu’il n’était pas content de la situation actuelle, mais rien n’a changé. Avant le mur, 500 000 Palestiniens habitaient à Jérusalem. Maintenant 200 000 Palestiniens sont situés hors le mur.

Mousa se demande pourquoi un pays comme la France accepte que son ambassadeur soit convoqué par Netanyahou parce que la France aurait suggéré une présence internationale sur l’esplanade des Mosquées.

Pour venir en France, Mousa comme tous les palestiniens a été obligé de passer par la Jordanie. Ils n’ont pas le droit de prendre l’avion à Tel-Aviv. De sa maison à la mairie, il y a 10 minutes en voiture, mais parfois il met 2h00 à cause des checkpoints.

Le nombre de prisonniers a beaucoup augmenté depuis trois semaines. 1000 personnes supplémentaires dont la majorité a moins de 20 ans, 35 morts, 600 blessés. Pour Aïzaria, 10 prisonniers supplémentaires, âgés de 14 à 15 ans.

Ensuite, nous avons expliqué à Mousa que des nanterriens s’étaient engagées à soutenir un prisonnier politique, en lui écrivant régulièrement. Un certain nombre de prisonniers ayant été libérés, Mousa nous a fourni une nouvelle liste.

Aïzaria (33 000 habitants) qui se trouve à deux kilomètres de l’hôpital de Jérusalem mais dont les habitants sont obligés de faire 12 kilomètres pour contourner le mur, souhaiterait pouvoir acquérir une ambulance, coût 130 000 euros. Il y a du personnel médical prêt à l’utiliser pour se mettre au service de la population. Cette ambulance serait utile également aux habitants des villes proches d’Aïzaria qui sont toutes dans la banlieue de Jérusalem. Par exemple, Mousa suggère que la ville d’Abou Dis, limitrophe d’Aïzaria, ayant signé un pacte de coopération avec la ville de Rézé, dans le département de Loire-Atlantique, participe également au financement.

Mousa Alshaer et l’AFPS lancent un appel à la solidarité pour aider à financer cette ambulance.

Quelques phrases de Mousa qui montre le dramatique de la situation.

Ils tirent pour tuer.

Il n’y a pas de futur.

Israël ne veut pas la paix.

Jérusalem est notre capitale.

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Rencontre de l’AFPS avec le maire d’Aïzaria Mousa Alshaer

le 09 novembre 2015

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